Encore un scandale autour d’un médicament de Big Pharma contre l’hyper tension

Un nouveau scandale éclate autour de l’industrie pharmaceutique « Novartis » et même si ce dernier n’a pas fait de victime, il met en évidence les relations parfois ambiguës qui existent entre les géants du secteur et les scientifiques.

Tout tourne autour du « Valsartan », une des molécules les plus utilisées dans le traitement contre l’hypertension artérielle.

 Grâce aux résultats d’une étude japonaise publiée en 2009 par le « European Heart Journal », cette molécule a eu un succès commercial énorme en 2010. Cette étude,dirigée par le cardiologue Hiroaki Matsubara,démontrait que le valsartan, en plus de son effet antihypertenseur, réduisait de manière significative les risques d’angines de poitrine et d’AVC.

Mais en 2011, Des blogueurs commençaient à signaler plusieurs anomalies dans différents articles d’Hiroaki Matsubara. Les revues ayant publié les travaux du cardiologue nippon commencent alors à les examiner d’un peu plus près et début 2013, deux de ses études traitant des effets du valsartan sont retirées par le « Circulation Journal ».Quelques jours plus tard, c’est l’étude du « European Heart Journal » qui est retirée. Ce qui signifie concrètement que les résultats sont considérés comme nuls et non avenus.

Bien que le degré d’implication de Hiroaki Matsubara reste encore à établir, l’enquête a révélé que des données sur les participants avaient été falsifiées pour faire apparaître les fameux «bénéfices» concernant les angines de poitrine et les AVC. 

 La commission d’enquête a refait les calculs et si l’on ne tient pas compte des dossiers falsifiés, ces bénéfices disparaissent (ce qui ne remet en revanche absolument pas en cause l’efficacité du médicament comme antihypertenseur).

Pire encore : Bien que les enquêteurs n’aient pas pu déterminer qui avait falsifié les données, ils ont découvert qu’une des personnes impliquées dans leur gestion était employée par Novartis !

Ces relations dangereuses  entre scientifiques et industriels ne renforcent pas la confiance du public dans les résultats de la recherche appliquée.