Comment utiliser le bouton « supprimer » de votre cerveau

Plus vous utilisez un neuro-circuit de votre cerveau et plus ce circuit deviendra solide. Plus vous vous exercez à parler une langue étrangère ou à jouer d’un instrument, plus les circuits correspondants à ces actions se renforcent et se solidifient.

 Imaginez que votre cerveau est un jardin : Les « Cellules gliales » en sont les jardinières, elles accélèrent les signaux entre certains neurones. Mais d’autres cellules gliales ont un rôle de vidangeuses, elles arrachent les mauvaises herbes, tuent les insectes nuisibles et raclent les feuilles mortes. Nous appelons ces jardinières élagueuses « cellules micro-gliales ».

Les chercheurs n’en sont encore qu’à la surface de ce mystère, mais ils savent déjà que les connexions synaptiques peu utilisées sont marquées par une protéine « C1q » (ainsi que d’autres). Lorsque les cellules micro-gliales détectent ce marquage, elles se collent à la protéine et détruisent, ou élaguent la synapse. C’est ainsi que votre cerveau crée de la place afin de vous permettre de bâtir de nouvelles connexions plus solides et apprendre d’avantage.

Votre cerveau a besoin d’élaguer un grand nombre de connexions pour pouvoir construire des circuits mieux fuselés et plus efficaces, et cela se fait pendant que vous dormez.

Lorsque vous dormez, vos cellules cérébrales se rétrécissent pour permettre aux jardinières gliales de vous débarrasser des déchets et d’élaguer vos synapses, ce qui permet à votre cerveau de se nettoyer.

Vous pouvez tout de même contrôler ce que votre cerveau va supprimer. Le recyclage privilégiera la suppression des connexions que vous n’utilisez pas, ou que vous utilisez le moins. Pour pouvoir donc bénéficier efficacement du système de jardinage de votre cerveau, il vous suffit de penser à ces choses qui vous sont importantes. Vos jardinières sauront renforcer ces connexions et élaguer celles qui vous intéressent le moins.