Importante découverte à Genève sur les attaques cérébrales

Pour soigner un AVC, les médecins disposent d’un médicament qui doit être administré au maximum 4h30 après l’attaque. Mais de nombreux patients ignorent quand elles se sont produites. Des scientifiques de l'Université de Genève ont mis au point un nouveau test qui pourrait améliorer la prise en charge des victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC).

Pour soigner un AVC, les médecins disposent d’un médicament qui doit être administré au maximum 4h30 après l’attaque. Mais de nombreux patients ignorent quand elles se sont produites. 

 

 

Des chercheurs genevois ont découvert un biomarqueur présent dans le sang à un taux maximal trois heures après la survenue d'un accident vasculaire cérébral (AVC) et qui disparaît après six heures. Ce travail pourrait déboucher sur un test diagnostic permettant une meilleure prise en charge des patients, selon un .

Jean-Charles Sanchez, de la Faculté de médecine de l' (UNIGE), travaille depuis plusieurs années à l'identification de biomarqueurs liés à des pathologies cérébrales, notamment l'AVC d'origine ischémique qui compte pour 80% des AVC. Le nouveau biomarqueur identifié par son équipe s'avère suffisamment fiable pour estimer avec précision le moment où un patient a été victime d'un tel AVC.

Le personnel médical n'administre le traitement trombolytique -qui permet de dissoudre le caillot présent dans l'artère- que s'il est convaincu que l'AVC a eu lieu pendant les 4h30 ayant précédé l'hospitalisation. Or comme nombre de patients ont des accidents durant leur sommeil, beaucoup ignorent l'heure de survenue de leur AVC.

Un test basé sur ce biomarqueur -le taux de présence d'une protéine- pourrait désormais voir le jour. Il permettrait de renseigner le corps médical sur l'opportunité d'administrer le médicament au patient.

Kit en 2013

Cette étude, publiée dans la revue "PLoS ONE", conforte un brevet pris par l'UNIGE et cédé sous forme de licence à une entreprise britannique qui finance ces travaux. Celle-ci a maintenant délivré une sous-licence d'exploitation à une entreprise tierce qui entend mettre au point un kit de test commercialisable d'ici 2013.

"Grâce à ce biomarqueur et à ce test, les équipes médicales pourront prendre en charge de façon beaucoup plus efficace les victimes d'AVC, multipliant ainsi les chances de guérison de ces personnes", se réjouit Jean-Charles Sanchez, cité lundi dans un communiqué de l'UNIGE.(ats/Newsnet)